Acharnés (Beef) – Présentation de la série Netflix

Un presqu’accident dans le parc de stationnement d’un magasin de bricolage transforme deux inconnus en ennemis et les mène à une escalade d’actes de vengeance. En parallèle, Amy et Danny découvrent l’identité et la famille de l’autre et s’impliquent de plus en plus dans la vie de chacun.

Acteurs principaux

• Steven Yeun (VF : Benoît Du Pac) : Danny Cho
• Ali Wong (VF : Geneviève Doang) : Amy Lau
• Joseph Lee (VF : Stéphane Fourreau) : Joji « George » Nakai
• Young Mazino (VF : Simon Koukissa-Barney) : Paul Cho
• David Choe (VF : Emmanuel Gradi) : Isaac Cho
• Patti Yasutake (VF : Marie-Martine) : Fumi Nakai

Acharnés (Beef), une course infernale vers la destruction mutuelle

Si vous pensiez que le sentiment d’exaspération face à une mésaventure banale comme un accrochage sur un parking était temporaire, détrompez-vous. Parfois, le point de non-retour se situe justement dans ces incidents insignifiants. Acharnés (ou Beef, en VO), la nouvelle pépite de Netflix, débarque pour dépeindre le naufrage de deux vies ordinaires, ébranlées par un évènement somme toute banal.

La haine banalisée ou quand la vengeance devient un mode de vie

L’histoire commence doucement, presque insipidement : un homme, Danny (Steven Yeun, intense et incroyablement authentique) manque de peu d’abimer un magnifique SUV blanc, menant une conductrice furieuse, Amy (Ali Wong, sombre et pourtant hilarante), à lui offrir un signe de mépris universel avant de filer. Ce geste ordinaire dans la jungle urbaine déclenche une vendetta insensée et inexorable entre ces deux individus jusqu’alors anonymes.

Leur haine mutuelle, irrationnelle, prend des proportions insensées, dessinant un chemin parsemé de plans diaboliques, pour faire basculer la vie de l’autre dans un cauchemar absurde. Les proches des deux protagonistes deviennent les victimes collatérales de ce duel acharné, illustrant de manière sombre et absurde combien la haine peut s’infiltrer et corrompre le quotidien le plus banal.

Des vies parfaites en façade, fissurées par l’obsession

Steven Yeun incarne à merveille ce personnage de Danny, entrepreneur aux revenus précaires qui vit avec son frère dans un motel. De l’autre côté, nous avons Amy, qui semble mener une vie idyllique : une grande maison, un mari compréhensif, une fille adorable et une carrière brillante. Mais cette idylle de façade ne résiste pas à l’assaut de la haine et du désir de vengeance. La colère contre Danny ne serait-elle pas une échappatoire pour Amy, une façon d’éviter de faire face à ses frustrations ?

La série, composée de dix épisodes de 30 minutes, nous emmène au cœur de la communauté asiatique californienne. Les titres des épisodes, références littéraires, suggèrent une profondeur thématique plus vaste que la simple vendetta routière, comme en témoignent les titres « Le drame du choix originel » et « Le fabricateur d’illusions », tirés de l’œuvre de Simone de Beauvoir et Simone Weil.

Un casting à la hauteur d’un récit addictif

Argent, sexe, religion, famille, ascension sociale : Acharnés est une déconstruction des thèmes traditionnels de la société, abordés avec un ton décalé et un humour d’un noir abyssal. Steven Yeun et Ali Wong, brillants dans leur rôle respectif, campent des personnages détestables, mais étrangement attachants. Cette comédie dramatique, résolument décalée et addictive, s’annonce comme l’un des must-watch de l’année.

Le ton unique d’Acharnés, ou Beef en VO, s’inscrit parfaitement dans l’ère actuelle, où le drame et l’humour coexistent dans une danse étrange et fascinante, une danse qui, malgré sa nature grotesque, révèle la nature humaine dans toute sa complexité. Alors préparez le pop-corn, installez-vous confortablement et laissez-vous emporter par cette série délicieusement addictive.

Pour aller plus loin :

• Acharnés saison 1
• Acharnés saion 2